→ STRAUSS, COOPER. ALLEMAND. DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ ROLEX. HÉTÉROSEXUEL. MARIÉ. ✘ « Je souhaiterais parler au directeur ! Rapidement ! » Hurlais-je à l'hôtesse d'accueil de cette banque de renom en Europe. J'avais préparé mon coup. Je maîtrisais chaque étape et je savais que je pouvais remporter gros si tout se passait comme convenu. « Que puis-je faire pour vous, Monsieur...? » Je lançais un regard noir à cet homme petit et chauve. « Monsieur Strauss, directeur général de la société Rolex, vous connaissez ? Vous savez ces montres que vous ne pourrez jamais vous acheter ? Et bien, je dirige l'entreprise. » Tout était dans la théâtralité et la crédibilité. Et je jouais à la perfection le rôle du riche en colère. « Très bien, monsieur. Allons parler dans mon bureau. Suivez-moi. » Je le suivis, cachant mon visage avec ce chapeau à chaque caméra que je croisais. L'invisibilité était la clef de la réussite. Nous arrivions à destination. Je ne le laissais pas entrer dans son bureau. « Ceci est votre bureau ? » Commentais-je avant de lever les yeux au ciel. « Bref, il me faut à tout prix le contenu de mon coffre que j'ai ouvert il y a peu chez vous. » En effet, cela faisait un mois que je préparais mon coup. Cela faisait donc un mois que ce coffre était enregistré sous ce faux nom dans la banque. « Heu, oui. Biensur. Allons-y. » Je le suivais à nouveau, me répétant chaque geste, chaque étape de ce vol que j'avais organisé, planifié durant un mois. « Nous y voilà. Puis-je vous aider ? » Je me retournais brusquement vers le directeur. « Non merci. Je préfère rester seul. » Lui répondis-je sur un ton froid presque glacial. Et il quitta le coffre en m'enfermant soigneusement à l'intérieur. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer et j'aurais ce que j'avais cherché depuis le début, trois toiles du célèbre peintre Raphaël. J'aurais mon butin, je m'enfuirais et personne n'entendrais plus jamais mon nom, ni même me verrait ici. C'était jouissif.

→ DE LAGARDE, CASSANDRE. FRANÇAIS. ŒNOLOGUE DE RENOM. HOMOSEXUEL. SÉPARÉ. ✘ Le France, Le Louvre et c'est chef d’œuvres hors de prix et surtout hors d'atteinte, si ce n'est pour moi, jeune voleur expérimenté et habile. Ici, j'étais l'un des plus grand œnologue du pays. J'étais diplômé de la plus grande école d’œnologie et j'avais acquis l'expérience du terrain en travaillant pour le plus grand vignoble français. Bien évidement, tout ceci n'était qu'un mensonge. Mais pour le monde, ce n'était que la stricte vérité et surtout, mon poste me permettait l'accès à cette soirée privilégier dans le plus grand musée d’œuvres d'art de Paris. Mes talents de faussaire me permettent de créer différentes identités difficiles à reconnaître comme fausses. C'était un avantage que j'avais par rapport à d'autres. Je le savais et j'en jouais. J'avais appris du plus grand. Mon maître, mon mentor était encore aujourd'hui l'homme le plus recherché dans ce domaine. J'espérais un jour le dépasser. Je l'espérais mais, en attendant, le maître était toujours plus fort que son élève. Cependant, j'espérais qu'avec cette histoire je puisse être reconnu comme son égal. Même si je n'étais pas seul sur ce coup-ci, j'espérais être reconnu dans le métier. Après tout, voler Le Louvre était un exploit peu commun et provocateur. Je pense que j'adorerais lire le journal le lendemain de ce vol. Il risquerait d'y avoir un article intéressant, à moins qu'il n'étouffe l'affaire. « C'est bon, tout est prêt ? » Demandais-je à ma partenaire. « On est prêt Cassandre. Ou devrais-je dire Blake ? » Elle avait tout découvert. Je souris, charmé par ses courbes, sa curiosité et son affront. « Je suis démasqué. » Lui répondis-je avec amusement. Je l'attrapais alors par la taille. « Je croyais que vous étiez gay, mon cher ? » « Ce n'était qu'une couverture, ma belle. Une couverture bien difficile à garder lorsque je vous observais. » Je me penchais alors vers elle et déposais un simple baiser sur ces lèvres. « Allons visiter Le Louvre, ce soir. Je te promets, une excellente fin de soirée si l'on revient dans cette chambre indemne. » Et nous partions, matériel et détermination dans nos poches. L'exposition du dernier pharaon et ses trésors seraient à nous demain matin.

→ LOYD-DEWILDE, CALVIN. AMÉRICAIN. GALERISTE. BISEXUEL. EN COUPLE. ✘ Je m'y connaissais en art. J'étais même un expert dans ce domaine et pour cause, j'avais un soit-disant diplôme d'histoire de l'art et d'art appliqué alors que je n'avais jamais mis les pieds à l'université. J'avais tout appris par moi-même. L'art, la manipulation, la tromperie. Je mettais exercer et voilà où j'en étais aujourd'hui. Après la mort de mon père - le dernier parent que j'avais - j'ai décidé de tout plaquer, de ne plus être celui qu'on voulait que je sois. Je voulais être libre et partir, quitter ma vie, mon pays. L’Angleterre ne serait que ma patrie et mon pays natal. Le reste ne comptait plus. J'étais désormais seul et je vivrais seul jusqu'à ce que je le décide autrement. Et j'étais arrivé à Paris quelques années plus tard pour ensuite m'envoler pour l'Australie et je m'étais créé une toute nouvelle identité. Inconnu sur ce continent, je pouvais exercé mes fourberies sans me soucier de la police, des agents, de personnes. J'étais libre de mes choix, de ma vie, de mon quotidien et j'avais choisi le chemin du crime car il n'y avait jamais rien de plus excitant que faire ce que l'on nous interdisait de faire. L'adrénaline était si forte que c'était un plaisir à chaque coup. Je ne regrettais pas mon choix. J'avais pris une décision et c'était certainement la meilleure au monde. Ici, j'étais galeriste. A Pearth, ville au Sud-Ouest de l'Australie, je n'étais qu'un petit galeriste perçant dans le monde difficile de l'art. Je rencontrais des gens, je me faisais des contacts. J'apprenais à connaître les riches héritiers et les vieilles pimbêches pour ensuite leur dérober leur bien. Ni vu ni connu, je leur soustrayais leur plus beaux objets, leur plus beaux bijoux. J'en étais fier car il ne remarquais jamais rien. L’Australie était décidément une véritable terre promise.

→ MONTGOMERY, DEREK. AUSTRALIEN. MÉDECIN. BISEXUEL. LIBERTIN. ✘ « Bon vol, Monsieur Montgomery. » Prononça l'hôtesse de l'air alors que j'enregistrais mes bagages. Je quittais l'Australie pour la Nouvelle-Zélande. Ce faux nom resterait ensuite dans ce beau pays tandis qu'un autre ferait son apparition une fois l'océan franchit et le pied à terre. Je lui fis le plus beau des sourires. Charmeur et séducteur, je jouais mon rôle à la perfection. Je lui faisais un léger tour de magie, faisant disparaître son badge qu'elle avait déposé sur le comptoir. « Mais où pourrait-il bien être ? Le voilà. » Je lui souris à nouveau. « J'espère pouvoir vous revoir à mon retour, ma chère. Une visite médicale est si vite arrivé, vous ne croyez pas. » « Désolé, monsieur mais je suis fiancé. » « Vous n'êtes donc pas encore marié. » Elle rougit. Je riais légèrement. Elle semblait mal à l'aise. Je passais donc mon chemin. Elle était bien trop sage à mon goût. Je voulais profiter d'un dernier plaisir australien avant de quitter le pays. Malheureusement, je n'y aurais pas le droit. Dans l'avion, je l'acceptais même si cet homme qui me faisait de l’œil depuis maintenant 20 minutes ne me laissait pas totalement indifférent. Il semblait même prêt à assouvir mon dernier désir en tant que médecin. Derek Montgomery se taperait son dernier coup dans cet avion à plus de 9000 mètres d'altitude. C'était a signé dans les annales. Adieu L'Australie et bonjour la Nouvelle-Zélande ! « Aidez-moi, quelqu'un viens de faire un malaise à côté de moi ! » Bordel ! Je n'aurais donc aucune occasion pour satisfaire cette dernière envie. Je me réinstallais sur mon siège, attachant ma ceinture. « Excusez-moi, je crois que vous êtes médecin, n'est-ce pas ? » Je regardais l'hôtesse de l'air. Faisant mine d'être surpris par ce qu'elle disait. « Pas du tout. Je ne travaille même pas dans la santé. Vous avez dû vous tromper de personne. » Elle retourna à l'arrière de l'avion. Je la suivis du regard avant de fixer à nouveau le siège devant moi. Un sourire sournois se dessina sur mon visage.

→ JONES, OLIVER. NÉO-ZÉLANDAIS. PROFESSEUR DE PSYCHOLOGIE. HOMOSEXUEL. C'EST COMPLIQUÉ. ✘
« Wouah ! » Prononça mon compagnon, mon amant ou mon plan cul. Je ne savais pas trop ce que nous étions l'un pour l'autre. Ce que je savais, par contre, c'était que nous prenions un pied d'enfer ensemble. Je portais alors mon regard sur cet homme à qui je venais de faire l'amour, à qui je venais de m'offrir pour une énième fois depuis notre rencontre. « T'es vraiment doué pour ça... T'es sûr que t'es prof de psycho. Parce que j'aurais presque des doutes. » Me dit-il en se tournant vers moi pour glisser une main sur mon torse, nu. « Oui, j'en suis sûr à 100%. Pourquoi tu croyais peut-être que je faisais carrière dans le porno pour être d'une telle efficacité au lit ? » Je riais légèrement, amusé par sa question et ma réponse. « Peut-être qui sait... On ne sait jamais ce que sont vraiment les personnes que l'on côtoie. » Je ne pouvais être que d'accord avec ce qu'il me disait. Personne ne me connaissait réellement. Lui même ne savait pas que j'étais, ni même qu'elle était mon véritable nom. Je n'étais qu'Oliver Jones à ses yeux. « Je, je crois que...que je t'aime, Oliver. » Me sortit-il. Je le regardais. Oliver. Ce prénom résonnait encore dans ma tête. Je ne pouvais pas. Il fallait que j'agisse pour son bien, pour son avenir. Je me redressais, sortant de son lit pour enfiler mes vêtements. « Quoi ? J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ? Expliques-toi, bordel ! » Je plongeais mes yeux bleus dans les siens avec un désolé qui pouvait d'avance ce lire sur mon visage. « Je suis désolé. On va devoir arrêter là. Je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas m'attacher. » Lui dis-je sincèrement et boutonnant ma chemise. « Pourquoi ? J'ai fais quelques choses ? » Je lui souris, revenant rapidement sur le lit pour l'embrasser. « Je suis désolé. Oublies-moi. C'est le mieux que tu as à faire maintenant. » « Mais pourquoi ? Je t'aime, Oli. Je t'aime. Tu comprends ça ? Je t'aime. » C'était bien plus difficile que je ne l'aurais cru. « Je, je ne m'appelle pas Oliver Jones, Dany. » Je me relevais, attrapais ma veste et m'enfuyait par sa porte d'entrée. Je saisis mon portable et tapais un dernier sms. « Adieu » lui envoyais-je avant de jeter mon téléphone dans la première poubelle public que je croisais. Ma vie ici était maintenant terminée. Cet inspecteur qui me suivait depuis quelques jours maintenant se rapprochait. La fuite était inévitable. Je quittais Wellington ce soir.

→ CAPLAN, BLAKE AMADEUS. ANGLAISE. FAUSSAIRE & VOLEUR D'OBJETS D'ART. BISEXUEL. CÉLIBATAIRE. ✘ Je suis faussaire et voleur d'art. Je ne suis pas un gentil, je suis un criminel. Je dérobe les biens les plus précieux des pauvres gens pour les revendre sur le marché noir et me faire ainsi plus d'argent qu'il ne m'en faudrait pour vivre. Ma vie est douce et tranquille. Entre les vols et les copies que je fabrique, je suis un homme posé. Même si chaque jour je sais que l'enquête me concernant se rapproche de moi. Pour eux, pour les habitants de Gisborne, je ne suis qu'un londonien, un anglais sans importance qui s'est installé en Nouvelle-Zélande pour ne rien faire. Me croyant surement héritier d'une riche famille anglo-saxonne, je les ai presque tous à mes pieds. Malheureusement, s'il savait que derrière ce nom se cachait un terrible escroc et voleur, ils ne réagiraient pas de la même manière. Je m'en amuse comme je m'amuse avec cette inspecteur qui me poursuit depuis maintenant 3 ans. Je portais un autre nom à cette époque mais je ne vivais pas bien loin d'ici, à Wellington pour être plus précis. Ce fut dans cette ville que la chasse débuta et je me souviens encore de notre premier échange verbal. « Tenez, pour vous, ma chère demoiselle. » Avais-je prononcé à l'égard de cette inspecteur qui ne me soupçonnait encore de rien. Elle avait simplement souri et accepté cette rose que je lui tendais sans connaître l'impact que ce simple geste aurait dans un futur proche. Aujourd'hui, j'étais à Gisburne et bien que cette inspecteur soit toujours sur mes traces, j'avais une nouvelle fois changeait de nom. Ici, j'étais Blake Caplan. Le véritable moi, nom et prénom que peu de personnes connaissaient. J'étais secret, je ne le cachais pas. Ma confiance était difficile à avoir.