« Arrête d’essayer de tout arranger avec ma sœur, ok ? » criais-je au beau milieu du salon à mon petit ami. « Ca toujours été comme ça entre elle et moi. Je t’en pris, arrête ça. » Un peu perdu devant tout ce que je disais, Jordan se leva du canapé et s’approcha vers moi. Je n’étais pas en très bon terme avec elle et je savais pertinemment qu’elle allait essayer de se le faire si je ne le mettais pas en garde. « D’accord, j’ai compris ! Je n’essayerai plus jamais de t’aider dans tes problèmes de famille. » J’esquissai en guise de merci avant de le prendre dans mes bras. Comme si je n’avais pas assez de problème en ce moment, Jordan devait en rajouter. « Mais dit moi au moins pourquoi c’est comme ça entre vous deux. » En plein moment de réconciliation, je le lâchai et le regardai dans les yeux. C’est comme ça et puis c’est tout. Pourquoi devrais-je lui raconter mon enfance ? Je l’aimais certes mais pas au point de lui donner tous mes petits secrets. Je le connaissais, si je ne lui disais pas, j’allais peut-être le perdre. Dans le genre honnête, j’avais eu la crème de la crème. « Je..Pf..C’est compliqué ! » Je n’avais rien d’autre à lui dire, je ne voulais pas lui expliquer non plus. « Jules. » me dit-il en me regardant dans les yeux d’un air sérieux. Il y tenait vraiment tandis que je voulais absolument changer de sujet. « Ne lui parle plus. Elle est dangereuse. » Prête à mettre fin à ce sujet, je me détachai de mon amoureux pour m’asseoir sur le canapé. « Entre elle et moi, c’est une histoire de compétition. Elle a réussi sa vie, elle est diplômée d’Harvard, tandis que moi j’ai abandonné la fac. » Il me rejoignit sur le canapé pour s’asseoir à côté de moi et me serrer très fort dans ses bras. « J’en ai juste marre qu’elle me vole mes petits amis et qu’à chaque fois que je fasse quelque chose, elle est obligée de faire pareil mais en mieux. C’est le genre de fille par excellence qui est hautaine et qui a le sourire « je suis parfaite et je t’emmerde » constamment sur son visage. Ne t’approche pas d’elle, à moins que tu veuilles coucher avec elle et me perdre par la même occasion. » Je soupirais à nouveau, en me remémorant tous les sales coups qu’elle m’avait fait. Cette fille était le diable. Je lui embrassai la joue puis je montai me coucher dans ma chambre. Même si je l’avais mis en garde, j’avais l’impression qu’il était attiré par elle physiquement. J’étais pas en paix, je savais qu’il allait faire une bêtise.