Après le décès de ma mère, mon père me fit tout quitter. Mes amis, le reste de ma famille, mon passé, absolument tout. Pour lui, c'était une occasion en or, je pouvais démarrer une autre vie tout en essayant d'oublier les événements passés. J'avais peur d'oublier ma mère en même temps mais, avais-je le choix ? Je n'avais que dix ans, il était impossible pour moi de m'opposer à mon paternel. Voilà comment je me suis retrouvée en Nouvelle Zélande, à Gisborne plus précisément. Autant dire que c'était du changement ! Moi qui pensait faire ma vie à Miami, c'était aujourd'hui raté. Maëlynn, j'ai besoin de toi ! Pitié, pitié, dis moi que t'es libre aujourd'hui... Mais je fus tout de même heureuse dans cette ville ! Non c'est vrai, je m'étais fait de nouveaux amis, j'avais tout l'argent que je souhaitais, pas de parents sur le dos... J'essayais de trouver des points positifs au fait que personne n'était attaché à moi hormis mes amis et finalement, j'arrivai à mes fins petit à petit. Si je faisais tout cela, si je travaillais bien, que j'entrais dans l'équipe des cheerleaders au lycée, que j'étais populaire et aimée de tous, c'était pour moi et pour personne d'autre. Mon père ne s'intéressait pas à moi ? Et bien j'allais lui montrer de quoi j'étais capable seule. Cette petite brune toute mignonne accrochée à son téléphone portable qui était toute sa vie, c'était ma meilleure amie. Une vraie folle, toujours prête à déconner et faire la fête. D'ailleurs, dans le duo, j'étais celle qui avait la tête sur les épaules. J'aurais bien voulu ma belle mais j'ai rendez-vous avec mon prof de français dans dix minutes et si tu verrais la gueule d'ange qu'il se tape, crois-moi que tu me supplierai de ne pas manquer cette heure magique. Adoptant cet air de chien battu auquel elle n'arrivait à résister, je la suppliais littéralement de me suivre, le tout accompagné d'une excellente raison : Les mecs passent après tout tu le sais bien ! Et puis, j'ai surement ma place à Auckland... Et ou, j'avais fini par postuler pour Auckland. Parce que ce n'était pas loin, que je pouvais toujours fréquenter les mêmes personnes et faire ce que je voulais, devenir styliste. A côté de ça, je posais pour des photographes histoire d me faire du fric, de mettre de l'argent de côté pour ne plus dépendre de mon père plus tard. Je n'avais besoin de personne pour réussir et ce, même si j'étais une femme, on était bien plus intelligente et débrouillarde. D'ailleurs, mature avant l'âge mh mh... Certaines ! Ils ont affiché les listes ?? Mais bien sûr que je viens ! Ma meilleure amie se mit à sauter dans tous les sens et, je fis de même pour lui faire plaisir. L'année suivante, je fis mon entrée à l'université d'Auckland avec un excellent dossier.

Aujourd'hui ? Je ne fais plus confiance aux hommes d'une part. D'autre part, je ne dépend plus de mon père, encore un homme en moins dans ma vie. J'ai hérité de toute la fortune de ma défunte mère, ajouté à cela le fait que je bosse en tant que mannequin pour ma propre ligne de vêtements avec mes amies bien évidemment. Et oui, je suis devenue riche, par mes propres moyens et aujourd'hui, je ne dois rien à personne. Je suis heureuse comme ça, entourée des personnes que j'aime, j'exerce le métier de mes rêves... Bon ok, il me manque l'amour mais, je me console avec des coups d'un soir et également le plaisir que je prend à tuer tous les coups de mon cher ex, Jake. J'adore m'amuser à faire croire tout un tas de trucs aux femmes qu'il essaye de draguer et puis, je sais où il agit alors autant en faire un atout. Bon aller ma chérie, le devoir m'appelle je dois te laisser. On se voit toujours demain ? Ma garde robe commence à se vider et j'ai besoin de toi pour quelques conseils. Allongée sur mon lit, j'étais en train de dessiner une future robe de soirée pour ma nouvelle collection étant à la fois au téléphone avec Maëlynn, ma meilleure amie. J'esquivais un sourire tout en raccrochant rapidement sachant parfaitement ce qu'elle pensait de la situation. Tu perds ton temps avec des conneries. Laisses le vivre sa vie, vie la tienne et puis voilà. Beurk, les choses seraient beaucoup trop simples ainsi ! Non non, il fallait mettre du piment dans tout ça.